Musée Forges et Marines – Les Amis du Vieux Guérigny

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le projet Forges à 360° /
Aperçu de la borne installée dans le Musée

Au cours de la deuxième moitié du XVIII ème siècle, Pierre Babaud de la Chaussade ne se contenta pas de développer ses établissements de Guérigny et de Cosne sur Loire. Il constitua un ensemble d’établissements et propriétés comprenant des haut fourneaux et des forges, mais également des châteaux, des terres agricoles et des forêts.
     La visite virtuelle vous propose une promenade à travers les sites concernés qui couvrent un vaste territoire autour de Guérigny (Urzy, Saint-Martin d’Heuille et Saint-Aubin-les-Forges).
Vous pourrez venir découvrir sur le terrain, en suivant les routes de la Chaussade, les nombreux bâtiments témoins de cet empire industriel.
     Ce projet Forges à 360°, réalisé par Xavier Spertini et élaboré en liaison avec la CDC, a le mérite de remettre le territoire dans son contexte. En effet, grâce à des cartes géographiques ou tirées des plans du cadastre napoléonien, vous aurez la possibilité, en cliquant sur des liens, de vous rendre sur les sites qui seront visibles en vue panoramique à 360° et lire des informations sur l’endroit en question.

Cliquez sur l’image pour commencer la visite virtuelle à 360°

QUELQUES MOTS DE L’HISTOIRE DES FORGES

     Les Forges de la Chaussade doivent leur nom à Pierre Babaud de la Chaussade, Maître de forges, qui développa et fit des Forges royales de Guérigny une manufacture d’importance nationale.

     Né à Bellac le 27 septembre 1706 et mort à Paris le 12 août 1792, Pierre Babaud s’était occupé d’abord, comme son père, de commerce de bois pour la marine de guerre. Très introduit à la cour du Roi Louis XVI, il possède depuis 1720, des forges et des bois en Nivernais et à partir de 1735, exploite la forge aux ancres de Cosne sur Loire, qui travaille pour les ports de Lorient et de Brest.

     En 1741, Babaud est à la tête d’un empire industriel, « qui s’étend sur trente paroisses en Berry et en Nivernais. Il possède cinq hauts fourneaux, dix-sept forges, cinq forges aux ancres ». Il obtient une sorte de monopole en 1762, petit exemple de capitalisme métallurgique entièrement lié aux commandes d’État, fournit en fers et en ancres les ports de guerre français ainsi que la Compagnie des Indes. Il peut produire jusqu’à 4 000 tonnes de fers pour la Marine et emploie plus de 2 000 ouvriers.

     Les Forges royales de Guérigny constituent l’une des manufactures les plus importantes de France. Elle le restèrent jusqu’à la première moitié du XXe Siècle. Rachetées par l’Etat en 1781, une ordonnance royale leur conserve le nom de Forges de la Chaussade en signe de reconnaissance pour les services que Pierre Babaud a rendus à la France.

     Les Forges, fermées en 1971, témoignent d’une longue tradition métallurgique. Les bâtiments industriels du Vieux Guérigny, d’un grand intérêt architectural pour l’Histoire qu’ils représentent sont aujourd’hui inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Rappelons que c’est aux Forges de Guérigny qu’ont été coulées les ancres (15 tonnes d’acier chacune) du légendaire paquebot France.