La contribution décisive des Forges de La Chaussade à la sécurité des navires.
Au XVIIIème siècle on relevait les ancres des navires au moyen d’un câble en chanvre, fabriqué notamment à la Corderie Royale de Rochefort. Et, compte-tenu du poids des ancres, les câbles, d’une longueur de 200 mètres, avaient un diamètre de 20 à 25 cm. Il était alors impossible d’entourer l’axe vertical du cabestan.
Donc on était obligé d’utiliser le système du tournevire, c’est-à-dire de passer par l’intermédiaire d’un petit câble, relié au câble principal. Cette manœuvre délicate demandait, pour un vaisseau de 74 canons, la présence d’une cinquantaine de marins. On peut voir cette année sur un écran, au musée Forges et Marines, cette manœuvre grâce à un audiovisuel en provenance du musée de la Corderie Royale de Rochefort.
Cette technique sera remplacée à partir de 1823 par l’utilisation de câbles en chaîne, fabriqués à Guérigny dans un bâtiment érigé à cet effet : l’atelier des grosses chaînes. En outre, sera mis au point toujours à Guérigny, en 1834 le barbotin, du nom de son inventeur le lieutenant de vaisseau Benoit Barbotin. La manœuvre pour remonter une ancre devenait alors plus simple et demandait moins de marins.
On peut s’en rendre compte en consultant les 4 montages audiovisuels, provenant de l’Ecole de manœuvre et de navigation de la Marine Nationale, et qui sont projetés toujours au musée Forges et Marines cette année dans le cadre de l’exposition consacrée aux maquettistes nivernais.
Pour aller plus loin il faut visiter l’exposition estivale 2025 organisée par le Musée Forges et Marines intitulée : Maquettistes et Marins, toute une histoire.
Exposition ouverte tous les jours, sauf le lundi de 14h à 18h.
À noter une visite guidée de l’exposition dimanche 10 août à 16h.
