Les Chambres Neuves

Lors de sa visite des Forges Impériales de La Chaussade en 1855 l’inspecteur des travaux Hydrauliques REIBEL a été frappé par l’état « affligeant » des logements du personnel. Et lors de la construction du nouvel atelier de tôlerie en 1855, le directeur des forges Alphonse Louis Zéni indique au Ministre de la Marine qu’il y a urgence à régler le problème du logement pour les affineurs qui vont travailler dans ce nouvel atelier de Villemenant et qui, sans danger pour leur santé, ne peuvent se retirer au loin.
Un terrain est acheté le long de la route de la Quellerie, en face des nouveaux ateliers et le cahier des charges prévoyant la construction de 3 bâtiments est adopté le 10 février 1858. On sait qu’en août 1859 deux des trois bâtiments sont achevés.
Chacun des bâtiments est élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage avec 10 logements à chaque niveau. A l’arrière on trouve une grande cour commune limitée par des caverons, un four à pains et des jardins. L’approvisionnement en eau est assuré par 2 grandes pompes à balancier, situées près du mur de l’usine. Les installations fournissent ainsi l’eau potable pour l’arrosage des jardins et de l’eau chaude pour les travaux ménagers. Ainsi la pompe chaude et la pompe froide crachent leur eau par des têtes de lions ouvragées. Et on pouvait accéder directement aux ateliers de Villemenant par la « porte de Majunga ».
La vie quotidienne aux chambres neuves, dans l’entre deux guerres, est relatée dans un remarquable article de Raymond Colas, publié en 1991 dans le Marteau pilon, revue des Amis du Vieux Guérigny.
Pour aller plus loin on consultera l’audiovisuel « Guérigny d’hier à aujourd’hui » au musée Forges et Marines. Et l’article de Raymond Colas intitulé « Les échos des chambres neuves dans les années 20 », Marteau pilon Tome III, 1991 page 105 que l’on peut se procurer au musée ou par correspondance (le site contient des bulletins de commande à télécharger).
